MERGUEB-BLOG

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4. Tant de poésie...

IV.

 

 

Tant de poésie à la fin sous le ciel bleu délivré. Tant de temps relâché, vain et léger entre la nature neuve et l'été. Nous voudrions y arracher le secret de ces prodiges de lignes et de maisons allongées à l'égard de nos yeux; nous ne le pourrions guère. Nous n'y pourrions mieux. Cet endroit confisque le regard et enfouit dans les racines premières d'un autre univers. Fait de vol et de sage érection. Fait d'un ballon d'eau, plus haut, plus loin dans les traces et les impressions. Là, se trouve la superbe: l'Humilité. L'ordre idéal des Hommes demeurés enfants, en manque de propre et de noblesse de vivre. En ce lieu, la musique est maternelle, la naissance est lumière et le crépuscule est plat comme il se doit à la formule de nos fibres.

 

Ce village est le chevet, puis le caveau grec. Les âmes et la foi sont levées, et reviennent à lui. Il n'est pas juste un point, une place, une partie crue d'agitation publique. Il est... rien, l'espace au monde dans le monde, au milieu du coeur et du soleil à leur comble. Il est l'état d'absence décontracté, autant le fleurage d'une dimension vide et le terreau des présences actées pour la vie. C'est en son sein que se ramasseront les fils et les filles gerbés d'une ancienne heure. C'est en son sein que tout prendra son sens, que tout rendra les armes de sa revue rêvée sur la Terre. Près de cette chaumine en terre cuite de tous les commencements, grâce libre de l'homme pauvre et sensible. Près de ce misérable parvis de paradis qui renferme les sangs de la vocation éternelle et intangible. Là, où nous nous poserons les boucliers bosselés de la rage et des froids, c'est fatal ! les plus bels.

 

 

Auteur: LAIB AZEDINE. Copyright.



20/11/2012
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