MERGUEB-BLOG

MERGUEB-BLOG

3. Perdue, égarée...

 

 

III

 

Perdue, égarée dans l'absolue trêve du temps qui passe. Très loin dans la paissance de cette discrétion sage et chérie que l'on requiert tant. Très loin, dans l'absence honnête, dans la nature brave et chère, par delà les cols et les cimes qui défendent et marchent prospères, sous la mélodie des ouates tractives qui tracent  les cieux heureux. Cette contrée qui règne vers approximativement ces terres est une Majesté qui pose et dispose à sa guise. Ses altitudes sont son auguste trône qu'elle asseoit. Rien ne la domine vraiment. Mais autant, rien ne lui est plié jamais tout à fait. Son empire étire les dernières âmes qui croient encore aux harmonies des soleils et des vents. Pauvres qu'elles sont... Dans leur malheur téméraire, en vérité, leur triomphe est infini. Ô leurs radieuses journées de quiétude sans quarantaine. Ô leurs sains délices d'émotion pure et bonne; simples gravités ou floraison franche de confiance et d'amour qu'elles tiennent et qu'elles sont. Tout l'or des Univers est là: l'état est mieux que le mouvement; et mortes les pointes belliqueuses de l'éternelle ascension.

 

Là, il vous rêvera d'aller mettre votre posture brisée en friche quelque part. Là, il vous rêvera, c'est préférable, d'expirer le repos des guerriers fous qui ont tant bravé de chocs frontaux et d'idoles grimaçantes. Tout y est à la fin le port et l'océan. Là, c'est l'aboutissement qui baigne en dernier. Plus aucune intrigue qui ne prenne aux cerveaux. L'espoir y est lésé. L'attente est jurée païenne. Il n'est seulement plus qu'à se déposer l'importance et à rendre les biles phosphorescentes aux silences des beautés élégantes du coin. Aux morceaux de ces parages secrets, plus qu'équilibre paresseux des sens, plus que la suspension paisible des lois, et pour tout, la variation affalante des Rois.

 

 

Auteur: LAIB AZEDINE.



25/10/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour